La Quinzaine 2011 : Le temps de la peur

mardi 15 nov 2011 à la bourse du travail

Cette soirée n’a pas pour but d’analyser le sens et la signification des craintes et des peurs, abordée dans les soirées précédentes.

Elle se propose de regarder comment l’homme s’est toujours servi des arts plastiques, peinture et sculpture pour faire peur, pour se faire craindre, pour représenter la peur, pour faire part de ses effrois, pour les comprendre – ses propres peurs, ses craintes, ses angoisses ou ses hésitations.

Pour cela nous allons entreprendre un voyage dans le temps et dans l’espace au moyen de photos de chefs d’oeuvre ou d’objets plus modestes.

Non seulement examinez-les, mais contemplez-les.

Trois remarques :

1. Les commentaires pour accompagner les images ne sont ni celles d’un philosophe ni celles d’un scientifique, mais de celui qui s’émerveille de la créativité des hommes.

2. Tout commentaire de la part d’un historien ou d’un anthropologue permet de comprendre que les peurs ou les craintes qui émanent des œuvres ne sont pas univoques et qu’il faut les replacer dans le contexte des sociétés qui les ont produites.

3. Il est important de se rappeler que jusqu’au début du 19° siècle pour l’occident, et aujourd’hui encore dans certains pays, l’illettrisme était la règle. Les images étaient alors le seul moyen de communication qui pouvait remplacer et prolonger la parole pour transmettre des idées ou messages. Cela impliquait des codes de représentation précis. Ces codes, nous ne les captons plus, à cause de l’usage omniprésent de l’écrit, de la parole enregistrée et de bien d’autres média(s). De ce fait, les images peuvent nous apparaître sans nuances, voire simplistes, alors qu’il n’en est rien. Au contraire, elles témoignent d’une extraordinaire évolution des sentiments humains.